Personne regardant mélancoliquement par la fenêtre d'un bureau une journée de pluie, pensant à ses vacances.

Le blues du retour : comment surmonter la déprime post-voyage ?

Les valises sont à peine déballées, la machine à laver tourne à plein régime, et la boîte mail déborde. Le bronzage est encore là, mais le moral est en berne. Une vague de mélancolie, de fatigue et de démotivation vous submerge. Vous souffrez du « post-travel depression » ou plus simplement, du blues du retour de vacances.

Loin d’être un caprice, ce sentiment est une réaction psychologique et physiologique tout à fait normale. C’est le contrecoup, parfois brutal, du passage d’une période de liberté, de découverte et de plaisir intense au retour à la routine, aux contraintes et aux responsabilités. Comprendre ses mécanismes est la première étape pour mieux le vivre et le surmonter en douceur.

Les infos à retenir

  • 📉 Un « crash » hormonal normal : Pendant le voyage, notre cerveau est stimulé par la nouveauté et les endorphines. Le retour à la routine provoque une chute de ces hormones du plaisir, d’où la sensation de vide.
  • 🤯 Le choc de la réalité : Le retour nous confronte brutalement à tout ce que nous avions mis en pause : le stress du travail, les obligations, les soucis quotidiens.
  • 😴 La fatigue physique est réelle : Le voyage, le décalage horaire et la reprise immédiate d’un rythme soutenu épuisent le corps, ce qui accentue la déprime.
  • 🗓️ Anticiper pour mieux atterrir : La meilleure façon de combattre le blues du retour est de l’anticiper en s’aménageant une « période tampon » entre la fin du voyage et la reprise du travail.

Les stratégies pour un atterrissage en douceur

1. Comment préparer son retour avant de partir ? 🗓️

Le secret d’un retour réussi se prépare en amont. La technique :
Prévoyez un « sas de décompression » : Ne rentrez pas de voyage le dimanche soir pour reprendre le travail le lundi matin. Si possible, prévoyez un ou deux jours « off » à la maison après votre retour. Ce temps tampon est essentiel pour se réadapter physiquement et mentalement.
Ne partez pas en laissant un chaos : Faites un minimum de rangement et de ménage avant de partir. Rentrer dans une maison propre et accueillante adoucit considérablement le choc du retour.

2. Que faire dans les premiers jours suivant le retour ? 🛋️

Les premiers jours sont cruciaux. Ne plongez pas tête la première dans la frénésie. Les solutions :
Défaites vos valises immédiatement : Laisser les valises traîner dans un coin entretient la nostalgie et le sentiment de transition inachevée.
Partagez vos souvenirs : Triez vos photos, racontez votre voyage à vos proches. Verbaliser les bons moments permet de les intégrer positivement plutôt que de les regretter.
Retrouvez de petits plaisirs locaux : Allez chercher des croissants frais, retrouvez un ami pour un café, retournez à votre cours de sport. Recréez des points d’ancrage positifs dans votre routine.

3. Comment capitaliser sur l’énergie du voyage ? 🚀

Le voyage nous change et nous inspire. Utilisez cette énergie pour insuffler de la nouveauté dans votre quotidien. La mise en pratique :
Planifiez votre prochain projet : Ce n’est pas obligé d’être un autre grand voyage. Ce peut être un week-end, une randonnée, une visite d’exposition, ou même l’apprentissage d’une recette découverte en vacances. Avoir un projet, même modeste, donne une perspective et une direction.
Intégrez une nouvelle habitude : Le voyage vous a fait réaliser que vous aimiez marcher ? Intégrez 30 minutes de marche dans votre routine quotidienne. Vous avez aimé la cuisine locale ? Essayez de la reproduire chez vous.

L’avis du psychologue

« Le blues du retour de vacances est une forme de micro-deuil. On doit faire le deuil d’une période de liberté, d’insouciance et souvent, d’une version idéalisée de soi-même. Le retour nous confronte à notre ‘moi’ du quotidien, avec ses contraintes. La clé est de ne pas voir le voyage et la vie quotidienne comme deux mondes hermétiques, mais de construire des ponts entre les deux. L’enjeu est d’infuser un peu de l’esprit du voyage dans sa propre routine. »


Transformer la nostalgie en moteur

Ressentir une pointe de tristesse au retour d’un beau voyage est un sentiment sain et universel. C’est la preuve que le voyage a été réussi et qu’il vous a marqué. L’erreur serait de voir cette nostalgie comme un sentiment purement négatif.

En réalité, le blues du retour est une formidable boussole. Il nous indique ce qui nous a manqué, ce qui nous a fait vibrer, et ce que nous pourrions vouloir changer ou améliorer dans notre vie de tous les jours. C’est une invitation à ne pas attendre les prochaines vacances pour vivre une vie plus alignée avec nos aspirations profondes.


Foire Aux Questions (FAQ)

🤔 Combien de temps dure normalement ce blues du retour ?

En général, les symptômes sont les plus forts durant la première semaine après le retour et s’estompent progressivement en deux à trois semaines. Si le sentiment de déprime persiste au-delà d’un mois et s’intensifie, il peut être le signe d’un mal-être plus profond et il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé.

✈️ Le décalage horaire (jet lag) a-t-il un impact ?

Oui, un impact énorme. La fatigue physique due à un cycle de sommeil perturbé exacerbe tous les symptômes émotionnels. Pendant les premiers jours, donnez la priorité à la récupération de votre rythme de sommeil en vous exposant à la lumière du jour le matin et en évitant les écrans le soir.

🌍 Est-ce pire après un long voyage ou un voyage très dépaysant ?

Souvent, oui. Plus le contraste entre l’expérience du voyage (culture, rythme de vie, environnement) et votre quotidien est grand, plus le choc du retour peut être brutal. Un retour d’un trek d’un mois au Népal est généralement plus difficile à gérer qu’un retour d’un week-end à la campagne.

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