Les Philippines : un archipel de plus de 7000 îles qui évoque des images de plages de sable blanc, d’eaux cristallines et de jungles luxuriantes. Mais ce paradis tropical abrite une faune riche et sauvage, et avec elle, la crainte légitime de rencontrer des animaux dangereux. Entre les serpents, les araignées et les créatures marines, faut-il avoir peur en voyageant aux Philippines ?
La réponse est non, à condition d’être informé et prudent. Pour un touriste, le risque de rencontrer un animal réellement dangereux est extrêmement faible. En réalité, le plus grand danger ne vient pas des crocs ou des dards, mais d’une créature bien plus petite et commune… Ce guide complet et réaliste est là pour démystifier les peurs, vous présenter les vrais risques et vous donner les conseils pratiques pour profiter de la nature philippine en toute sécurité.
Les infos à retenir
- 🦟 Le danger N°1 : le moustique. C’est de loin l’animal le plus dangereux des Philippines. Il est le vecteur de maladies comme la dengue et le chikungunya. La protection anti-moustiques est la priorité absolue.
- 🐍 Les serpents : la peur N°1. Oui, il y a des serpents venimeux (cobras, serpents de mer…), mais ils sont très craintifs et fuient l’homme. Les morsures sur les touristes sont exceptionnellement rares.
- 🌊 Dans la mer : Les risques sont faibles et évitables. Il faut faire attention où l’on met les pieds (poissons-pierres, oursins) et ne jamais toucher les animaux marins (méduses, cônes…).
- ✅ Le risque global est très faible : En suivant des règles de bon sens (ne pas marcher pieds nus dans la jungle, ne pas toucher la faune…), un voyageur ne court quasiment aucun risque.
Le véritable ennemi : le moustique
Oubliez les requins et les serpents. Votre principale préoccupation en matière de santé aux Philippines doit être le moustique. Le moustique tigre (Aedes aegypti), actif en journée, peut transmettre la dengue, une forte grippe potentiellement grave. Il n’existe pas de traitement préventif, la seule solution est la protection :
- Utilisez un répulsif tropical puissant (contenant du DEET ou de l’Icaridine) sur toutes les parties exposées de votre corps, de jour comme de nuit.
- Portez des vêtements longs et amples, surtout au lever et au coucher du soleil.
- Dormez sous une moustiquaire imprégnée si votre logement n’est pas climatisé ou équipé de moustiquaires aux fenêtres.
Les dangers sur la terre ferme
Les serpents 🐍
Les Philippines abritent plusieurs espèces de serpents venimeux, y compris le cobra philippin. Cependant, ce sont des animaux extrêmement craintifs qui n’attaquent que s’ils se sentent acculés. Ils fuient les vibrations du sol et donc la présence humaine. Le risque de rencontre lors d’une randonnée sur un sentier balisé est infime. Par précaution, regardez où vous mettez les pieds et ne marchez jamais dans les hautes herbes ou la jungle en tongs.
Les araignées et scorpions 🕷️
Comme à Bali, vous pourrez croiser de grandes araignées, notamment des Néphiles dans leurs toiles impressionnantes. Elles sont totalement inoffensives. Les scorpions sont également présents, mais les espèces locales ne sont pas mortelles. La règle d’or est de secouer ses chaussures et ses vêtements avant de les enfiler, surtout si vous logez dans un bungalow rustique.

Les dangers dans la mer
L’océan est un milieu sauvage. La plupart des « dangers » viennent du fait de marcher là où il ne faut pas ou de toucher ce qu’il ne faut pas.
La règle d’or sous l’eau : ne rien toucher !
C’est simple. Ne touchez pas les coraux (vous les abîmez et pouvez vous couper), ne touchez pas les coquillages (le cône est un coquillage venimeux), ne touchez pas les poissons colorés (le poisson-pierre ressemble à un rocher et sa piqûre est extrêmement douloureuse). En snorkeling ou en plongée, contentez-vous de regarder avec les yeux. C’est la meilleure protection.
Les méduses et les requins 🦈
Les méduses sont présentes, notamment les redoutables mais rares cuboméduses (« box jellyfish »). Renseignez-vous auprès des locaux avant de vous baigner sur une plage isolée. Quant aux requins, les espèces que vous pourriez voir en plongée (requin-renard, requin-baleine) sont inoffensives. Les attaques de requins sur des baigneurs aux Philippines sont quasi inexistantes.
Le bon sens, votre meilleur allié dans la nature
En conclusion, l’image des Philippines comme un repaire d’animaux mortels est un fantasme très éloigné de la réalité du voyageur. Le risque d’être confronté à un serpent ou une araignée dangereuse est infime et relève de l’exceptionnel. Le seul vrai danger quotidien et omniprésent est le moustique, contre lequel une protection rigoureuse est indispensable.
Pour le reste, la nature philippine se respecte. En appliquant des règles de bon sens – ne pas s’aventurer seul hors des sentiers, regarder où l’on pose les pieds et les mains, et ne jamais toucher la faune – vous vous assurez un voyage magnifique et serein, au cœur de l’une des plus belles biodiversités du monde.
Foire Aux Questions : Faune des Philippines
Faut-il un vaccin particulier avant de partir ?
Aucun vaccin n’est obligatoire, mais il est fortement recommandé d’être à jour de ses vaccins universels (DTP) ainsi que de ceux contre l’hépatite A et la typhoïde, qui peuvent se contracter via l’eau ou les aliments. La vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être discutée avec votre médecin pour les longs séjours en zone rurale.
Que faire en cas de morsure de serpent ?
Dans le cas rarissime d’une morsure, la règle est de rester le plus calme possible pour ne pas accélérer le rythme cardiaque, d’immobiliser le membre mordu et d’appeler les secours en urgence (le numéro d’urgence est le 911 aux Philippines). N’incisez jamais la plaie et n’essayez pas d’aspirer le venin.
Les chiens errants sont-ils un problème ?
Les chiens errants sont très nombreux, même sur les plages. La plupart sont craintifs et non agressifs. Ne les caressez pas et ne les nourrissez pas. Le principal risque est la rage, qui est présente aux Philippines. En cas de morsure, même minime, un nettoyage immédiat de la plaie et une consultation médicale urgente sont nécessaires pour évaluer la nécessité d’une vaccination antirabique.